Activation et assainissement
Le principe selon lequel un sol sain et biologiquement actif produit également des plantes et des fruits sains s’applique de manière générale. Qu’est-ce qui est différent dans un sol sain et dans un sol dégradé ?

Photos graphique : arbres ©Mariia Pazhyna ; racines ©Iosif Szasz-Fabian
Si nous observons attentivement le circuit des nutriments, nous constatons que tous les déchets organiques sont finalement réintroduits dans la nature par le biais du sol.
Le sol (à l’aide de ses micro-organismes) recrée une vie nouvelle à partir de ces déchets. En gardant à l’esprit le fait que 95–99 % des micro-organismes rencontrés dans la nature sont encore inexplorés, il semble évident que les processus microbiens dans le sol cachent encore quelques secrets.
Pour la digestion, les choses sont différentes. Selon la source, entre 10 % et 60 % de tous les micro-organismes qui y prennent part sont connus.
Une population de micro-organismes composée de plusieurs couches est présente dans un sol actif. En dessous aussi, un mycélium (mycorhize), qui enveloppe les poils radiculaires des végétaux et aussi les particules argileuses du sol. Grâce à cela, le contact des plantes avec le sol est intensifié. Des informations des plantes peuvent mieux être transmises aux micro-organismes du sol par l’intermédiaire de messagers (acides organiques, types de sucre, etc.).
Ces micro-organismes mettent ensuite les nutriments nécessaires à disposition grâce à la décomposition de la substance organique. Autrement dit : la plante commande les micro-organismes du sol, qui doivent alors mettre des nutriments à sa disposition. Ainsi, la plante est alimentée à la perfection, elle est plus saine et forme ainsi une force immunitaire dite induite par le sol.

Mycélium (mycorhize) autour des poils radiculaires dans un sol sain - (Photo tirée de: « 120 Jahre E.coli - Bedeutung in Forschung und Medizin »)
Grâce à cette force immunitaire, les plantes sont plus saines, mais elles sont également plus robustes face aux maladies fongiques et aux nuisibles. Des plantes saines forment une aura et un rayonnement de chaleur, un halo qui peut être observé à l’aide de l’effet Kirlian. Les différences de tension électriques les plus minimes sont visibles.
Si un champignon quelconque (mildiou) veut s’installer sur la feuille d’une plante avec une forte aura, le champignon ressent ces différences de tension électrique mentionnées, qui l’empêchent en parallèle de se propager sur la plante. Une plante peut ainsi se « protéger » d’un champignon.

Aura d’une plante fortement immunisée. Rendue visible avec l’effet Kirlian.
Les plantes saines produisent des fruits qui sont plus goûteux, plus aromatiques, se conservent plus longtemps, etc. Les mesure redox du prof. Hoffmann (D) en sont une preuve scientifique.Avec ses études (cf. photo ci-dessous), il a pu démontrer que des carottes traitées avec des EM (échantillon A et échantillon B = utilisation d’EM une fois par an, exploitation Muser = utilisation d’EM deux fois par an) présentaient une valeur numérique d’oxydoréduction (redox) en mV nettement plus basse. Plus la valeur est basse, plus le don d’électron de l’aliment est élevé. Autrement dit, plus sa capacité à neutraliser des radicaux libres est élevée. Une amélioration de 18 mV correspond à une multiplication par deux théorique de l’offre d’électrons et / ou de la neutralisation des radicaux libres.

Mesure du potentiel d’oxydoréduction selon le prof. Dr. Hoffmann. Échantillons A et B : carottes aux EM (utilisation 1 fois par an). Échantillon D : contrôle. Exploitation Muser (utilisation 2 fois par an)
Nous pouvons assimiler un mycélium (mycorhize) important à une sorte de « mucus ». S’il pleut fort, par exemple, la pluie s’infiltre plus rapidement dans un sol actif, grâce à ce mucus, que dans un sol classique et, en cas de sécheresse, un tel sol est plus à même de retenir l’eau. Il s’assèche moins rapidement et il est encore enherbé après une longue période sans précipitations, et donc rentable.
En outre, un sol activé, tel que décrit est plus résistant qu’un sol normal. En cas de sollicitation excessive, le « mucus » réduit l’agglomération des différentes particules d’argile dans le sol et donc le compactage du sol. Le risque d’une compression du sol et d’une érosion peut être réduit par une stimulation du sol.

Un sol fertile et bien entretenu est moins sujet à l’érosion :
À gauche un sol fertilisé avec un engrais minéral, à droite avec un engrais biodynamique, dans le cadre de l’essai DOC mené à Therwil, près de Bâle. Les clichés ont été réalisés au même moment. Dans le monde entier, 30 % des terres agricoles ont disparu au cours des 40 dernières années en raison de l’érosion. La tendance n’a pas pris fin (Pimentel et al., 1995) Photo : ©Andreas Fliessbach, FiBL